Une envie d’échanger IRL après 2 ans de Covid, un lieu prestigieux – le Palais des congrès de Versailles, rien que ça – , et (presque) toutes les rocks stars du SEO français : c’était le cocktail prometteur de cette 14ème édition du SEO Camp Paris, qui s’est tenu les 22 et 23 septembre 2022. L’équipe Semactic y était, remontée à bloc par l’envie de piocher dans les dernières tendances SEO : update Google, contenu automatisé, Google Discover, maillage….Voici le condensé des conférences qui nous ont le plus marqués.
Google Discover, presse et "poussaclic"
Google Discover est une nouvelle fonction offrant à l’internaute une sélection d’informations personnalisées touchant à ses centres d’intérêts lorsque celui-ci ouvre l’application Google. Cette fonctionnalité, 100% mobile, propose des contenus courts qui s’adapteront de plus en plus à l’utilisateur en fonction de ses recherches et de ses goûts.
En résumé, l’utilisateur n’a plus besoin de faire de recherche : Google lui propose directement des résultats.
A l’avenir, Google Discover pourrait également proposer des suggestions shopping.
Vous l’aurez compris : du point de vue SEO, ces contenus poussés représentent un nouveau terrain de jeu pour augmenter sa visibilité et son trafic de façon conséquente.
Dans sa conférence, Clément Pessaux (@labisse – Digimood) nous a dévoilé comment se faire une place dans ces flux personnalisés de contenu :
On ne parle plus de SEO, mais de “predictive interest”
- Un site doit être rapide et performant ; c’est un pré-requis, pas un booster
- Pensez avant tout au persona que vous ciblez lorsque vous rédigez : vous devez répondre à son intérêt
- Proposez un contenu riche : structure, vidéos, réseaux sociaux,…
- Votre contenu doit générer un trafic très important. C’est là qu’on en arrive au “poussaclic”. Car oui, il faut donner envie de cliquer, mais pas forcément avec des sujets douteux. A nouveau, tout dépend de votre audience. Pensez comme eux (pas comme vous) et demandez-vous ce qui va capter leur attention.
- Le timing et le tyrhme de publication sont aussi très importants: il est préférable de publier tôt, et par intervalles réguliers, plutôt que de publier tout son contenu d’un coup. Pensez à publier pendant les breaks (mi-temps du match de foot par exemple)
- Dans la même suite d’idées, le programme de publication doit être défini à l’avance : qui regarde, et à quelle heure ?
- Mais avant tout, votre contenu doit générer de l’ENGAGEMENT : c’est comme cela que Google abonne à des sujets et des publications

Nous avons désormais toutes les clés en main pour performer sur Google Discover… Mais comment y apparaitre ?
- Premier point qui peut paraitre évident, un site d’actualité apparaitra plus facilement sur Google Discover. Cependant, comme l’explique Marie-David Tihon de IPM Group (@mad_tihon) dans sa propre conférence sur le SEO dans la presse, il est nécessaire de sensibiliser et former les journalistes au référencement naturel et ses enjeux ;
- Misez sur l’abonnement et les flux RSS pour booster le partage des articles et leur viralité
- Pensez en termes de clics en optant pour des titres plus courts
- Optez pour un angle original de rédaction
Le succès de l’entreprise dépend du public visé : vous vous ferez plus facilement une place sur la plateforme en écrivant sur des sujets de niche que sur des sujets people très concurrentiels.
En résumé, pour apparaitre sur Google Discover et parvenir à y performer, il vous faudra de la patience, une bonne stratégie éditoriale, une technique parfaite, une audience engagée et de la viralité.
Contenu utile: l'internaute au centre
Comment créer du contenu utile ? C’est la question que de nombreux créateurs de contenu se posent (ou devraient se poser). Marc Turkesteen de Develink nous a apporté ses réponses lors sa conférence “Contenu utile, mode d’emploi”.
Pour qu’un contenu soit utile, il faut définir son objectif afin qu’il soit présenté sous le bon format à l’internaute : répond-il à une intention de recherche navigationnelle, commerciale ou transactionnelle ?
- Une intention de recherche navigationnelle signifie que l’internaute recherche une page web bien précise : il sait exactement ce qu’il veut. Il est important d’être bien référencé sur le nom de sa propre marque pour qu’il vous trouve
- Une intention de recherche commerciale signifie que l’internaute désire effectuer un achat, mais sans savoir où. Il faut dans ce cas créer du contenu alliant SEO et conversion avec un parcours client optimisé. Le contenu peut être une fiche produit, un article comparatif, une étude de cas, etc.
- Une intention de recherche transactionnelle signifie que l’internaute est proche de l’achat et a une idée précise de ce qu’il recherche. L’objectif ici est évidemment de faciliter l’acquisition et l’augmentation du panier moyen. Le contenu doit faire acheter : fiches produits détaillées, page panier attrayante, éléments de réassurance, etc.
Une fois le type d’intention de recherche identifié, il faut structurer le contenu. Que vous écriviez vous-même ou que vous fassiez appel à un rédacteur externe, plusieurs techniques existent pour rédiger des articles :
- La méthode QQOQCP consiste à construire son contenu autour des questions suivantes: Quoi – Qui – Où – Quand – Comment – Pourquoi
- La méthode AIDA consiste à faire passer le lecteur par quatre phases lors de sa lecture : attention, intérêt, désir, action.
Dans tous les cas, une page doit être agréable à regarder, doit se charger rapidement et doit être basée sur un seul mot-clé. En bref, une page = une intention = un mot-clé !

Lorsqu’il s’agit d’une fiche produit, l’utilisation de données structurées, l’optimisation des balises et la présence d’éléments édito sont importants.

Marc Turkesteen a également expliqué la différence entre le contenu publirédactionnel et le publi-reportage :
- Un contenu publirédactionnel a pour objectif d’obtenir du trafic et de la conversion. Mais il répond avant tout au questionnement d’un internaute : son but n’est pas de faire acheter l’internaute directement ;
- Un publi-reportage vise la notoriété et parle directement de la marque : actualité, innovation, etc.
Il existe une multitude d’outils pour vous accompagner lors des différentes étapes de la création de contenu : outils de planification (Semrush, Cocolyze,…), outils sémantiques (Yourtext.guru, Seoquantum,…), outils de contrôle et de suivi (GSC, Kill Duplicate, Screaming Frog,…). Semactic vous propose une plateforme SEO complète vous aidant à prendre les meilleures actions pour optimiser le contenu de votre site ou de celui de vos clients.
Pour conclure, les dernières tendances en termes de SEO ont été abordées : la rédaction assistée par l’intelligence artificielle (IA) fait son bout de chemin, sous la forme de logiciels tels que Jasper.ai. Si elle peut nous aider à trouver l’inspiration, il est encore conseillé de contrôler les textes qu’elle produit. L’IA n’est pas encore prête de remplacer l’humain.
Dans sa conférence portant sur les moyens de faire décoller sa stratégie de contenu avec un petit budget, Morgane Surlenet de Skribix (@MorganeSurlenet) complète en insistant sur l’importance du contexte, de l’objectif et de la cible dans la rédaction de contenu. Il convient parfois de « bouleverser » ses habitudes en termes de calendrier éditorial : mieux vaut détecter les opportunités de sujets au fil de l’eau que de prédire une liste complète d’articles à l’avance.
IA, ennemie à combattre ou alliée?
Ces dernières années, l’IA a fait énormément de progrès dans le domaine de la rédaction. L’IA actuelle, GPT-3, permet désormais de construire rapidement un contenu à l’orthographe irréprochable et sans fautes de syntaxe. Beaucoup de rédacteurs perçoivent cet outil avec méfiance: l’IA ne va-t-elle bientôt s’ajouter à une liste déjà bien longue de concurrents? Baptiste Guiraud (@tistou80), créateur de la Rédac Academy, explique comment l’IA peut au contraire accompagner les rédacteurs web dans leur travail quotidien.

L’IA doit être avant tout perçue comme un assistant, une aide pour le rédacteur web: il faut apprendre à la manier pour lui permettre du produire du contenu de qualité. La “touche humaine” est toujours nécessaire et irremplaçable pour comprendre correctement le contexte, le client et sa cible, ainsi que pour ajouter une touche d’empathie et de créativité. Néanmoins, l’IA représente une innovation incontournable que les rédacteurs web devront apprendre à dompter pour faire évoluer leur métier.
Maitriser le SEO d’un site Javascript
Javascript s’est standardisé ces dernières années et ses frameworks sont extrêmement populaires parmi les développeurs. Pourtant, Google peine encore à indexer correctement les sites Javascript (voir même à les indexer tout court!), ce qui constitue un défi pour tout SEO travaillant sur un site Javascript. La création d’Astro, un framework embryonnaire soutenu par la Chrome’s web Framework Fund, pourrait changer la donne, mais il est encore très peu utilisé. Que faire lorsqu’on se retrouve à devoir optimiser un site construit en Javascript? Adrien Russo (@adrienrusso) de l’Agence Web nous donne des pistes lors de sa conférence.

A l’heure actuelle, il existe trois méthodes principales pour rendre des pages en Javascript:
- Le CSR ou Client Site Rendering : le site est chargé dans le navigateur. Cette méthode présente l’avantage d’être interactive pour l’utilisateur, mais aussi l’inconvénient de rendre le site peu crawlable.
- Le SSR ou Server Side Rendering: il s’agit d’un chargement “à la demande” à chaque fois qu’un crawler ou qu’un internaute passe sur le site. Cela rend le site réactif, rapide et cralable, mais cela demande plus de travail du côté du serveur
- Enfin, le SSG ou Static Site Generator: il s’agit d’un pré-chargement. Le site est alors rapide et crawlable, mais l’interactivité est mise au second plan.

Il n’existe pas réellement de solution idéale. Cependant, Adrien Russo nous propose deux solutions à appliquer en fonction de la volumétrie du site web:
- Dans le cas d’un petit site: un mélange de SSG et de CSR. Cela permet d’avoir une page statique avec des zones interactives: le site est interactif, rapide et crawlable.
- Dans le cas d’un gros site: on peut soit opter pour du full SSR, ce qui est très lourd pour le serveur mais règle les problèmes de crawlabilité; soit opter pour de l’ISR qui est un mix entre du SSR et du SSG
Envie d’échanger sur les dernières tendances en matière de référencement ? Contactez la team Semactic, nous sommes toujours ravis de discuter SEO !